Les musiques qu'elles sont bien

Ouh là, mais il ne faut pas forcément une "montée" pour qu'une chanson soit réussie. Video Games en est d'ailleurs un exemple frappant : pas de montée, limite une certaine redondance, et pourtant un chef d'oeuvre

Autre exemple de cette année, cette chanson qui figure dans mon top20 de l'année (mais que je publie pas encore faute de site ), dans sa version live :



Bon, la version officielle est un poil plus accrocheuse grâce aux instruments, mais conserve la même construction :



Non, chez Spain, le souci tient vraiment dans le fait qu'on a même l'impression que le chanteur s'ennuie lui-même... du coup, on attend peut-être une montée pour ôter un peu cet ennui... (Tu me diras probablement que tu as le même ressenti avec Video Games, et bon, c'est possible que ce soit vraiment une question de ressenti, effectivement )

Top 1 des meilleurs albums empruntés ce mois-ci à la médiathèque de Foix

Voici ce classement tant attendu :

1. Richard Hawley - Coles Corner

Deux albums en un seul mois ? Qu'est-ce cela ?
Oui, deux albums, parce qu'il y a des mois où on emprunte deux très bons albums, alors qu'il y en a d'autres où on emprunte que de la ***. Comme mon critère de choix n°1 pour le choix des albums, c'est la pochette (ainsi que le classement dans les différents rayons, soyons sincère), il arrive parfois d'emprunter des cd dont la jaquette est superbe, qui laisse supposer une oeuvre colossale et inspirée apte à marquer son époque et à éclairer d'une sonorité éblouissante les musiques à venir, mais qui en fait contiennent juste un truc bien pourri. Ça me rappelle la fois où j'avais pris un album de musique africaine, pensant tomber sur un Toumani Diabaté inconnu ou un Ismaël Lô en devenir, et où c'était en fait un groupe de décérébrés qui tapaient sur des tambours plus ou moins en rythme. Taper sur un tambour, c'est le niveau 0 de l'expression musicale, ça vient à peine juste après le fait de péter en rythme et avant celui de taper sur ses joues en ouvrant plus ou moins la bouche ! Bref, une déconfiture totale pour moi. Mais enfin, je n'ai pas changé ma méthode de sélection pour autant, il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis.
Bref, tout cela pour dire que ce second album présenté est très bien lui aussi - pour autant qu'on aime la musique d'ascenseur, bien évidemment.

Sur la pochette de l'album, on voit un type qui semble un peu paumé dans la rue, devant un antique théâtre ou music hall où il y a son nom. Avoir son nom sur un music hall, ça, c'est la classe. Avoir sa tête de fonctionnaire et sa coupe de cheveux, ça l'est moins. A l'arrière-plan, un couple de petits vieux passent devant le théâtre. Comme ils n'ont rien à voir dans l'histoire et pour ne pas avoir à leur payer de royalities, ils ont été habilement floutés. Ils ne connaîtront jamais la gloire.

Richard Hawley est un guitariste britannique. Cette présentation sommaire ayant été effectuée, passons à son album.
Première chanson : on commence par un ensemble de cordes, on se croirait dans un vieux film musical des années soixante, Alfred Newman à la baguette. Puis le chanteur commence, et impose définitivement son style personnel : on reste sur une sonorité très ancienne, très feutrée, un peu ce qu'on entendait dans les salons de l'ambassadeur des Etats-Unis en France dans les années 70. Si vous n'y étiez pas, essayez de faire un effort d'imagination. Indice : il n'aimait pas les Beatles. Enfin bref, une musique un peu mélancolique, un peu ancien crooner reconverti dans le blues sans succès, avec un relent de country qu'il se fait bien de cacher, parce que les pistes sur lesquelles il se laisse aller à la "ca'ountry", ce n'est pas probant (ceci est un euphémisme signifiant : "c'est nul"). Mais une petite vidéo valant mieux qu'un vieux pavé, la voici. Notez que l'ouverture a été tronquée et qu'on entend à peine les violons dont je parlais :



L'album contient d'autres chansons intéressantes, dont The Ocean, ci-dessous. C'est un exemple de vrai crescendo, pour prouver à Gast que j'en connais aussi :




L'album est sorti en 2005. Je sais pas pourquoi j'ajoute ceci, mais ça me paraissait important à signaler.

A bientôt (ou pas) pour l'album suivant !




PS : Rhye se laisse bien écouter, Gast.

Edit : version sauvée du grand cataclysme le 15 février

Rigolo que tu parles justement de Richard Hawley alors que je l'ai découvert 2j plus tôt lors des nominations pour les Brit Awards 2013 !

Citation :

British Male Solo Artist :
Ben Howard
Calvin Harris
Olly Murs
Plan B
Richard Hawley

J'ai découvert du coup qu'il avait aussi été nommé pour le Mercury Prize où il a perdu contre Alt-J :

Citation :

2012 : Alt-J (∆) pour An Awesome Wave
Ben Howard (Every Kingdom)
Django Django (Django Django)
Field Music (Plumb)
Jessie Ware (Devotion)
Lianne La Havas (Is Your Love Big Enough)
Michael Kiwanuka (Home Again)
Plan B (Ill Manors)
Richard Hawley (Standing At The Sky's Edge)
Roller Trio (Roller Trio)
Sam Lee (Ground Of Its Own)
The Maccabees (Given to the Wild)

Bref, M. Hawley est en train d'avoir une bonne petite reconnaissance dans le milieu avec son album de 2012 "Standing At the Sky's Edge" !

A l'écoute des titres que tu proposes, je ne suis pas trop surpris que :
- Tu apprécies ce gars/cet album : il a la voix de Jhonny Cash
- Ce ne soit pas avec ce genre d'album qu'il est reconnu par les critiques : c'est sympa dans son genre, mais ça reste bien enfermé dans ce genre, justement. Moi, j'aime beaucoup.

Avec son nouvel album, il s'est franchement modernisé (dans le bon sens du terme, hein !)



Tu en penses quoi ? Moi, ça me plait franchement !

Cool pour Rhye !

Rhye et Richard Hawley j'aime bien les deux.

Week end de concerts à Brest, et mélange des genres, vendredi avec ma fille et Kavinsky, samedi Thiéfaine pour ma femme.

kurian a écrit:

samedi Thiéfaine pour ma femme.

Hubert Félix ? J'ai failli avoir "Thiéfaine" comme prénom à cause de lui... :-/ finalement mes parents ont opté pour "laurent", ce qui me va très bien.

Gast a écrit:

Tu en penses quoi ? Moi, ça me plait franchement !

En toute retenue, je dirais que ça déchire sa race !
J'aime vraiment beaucoup, c'est dans la lignée des chansons précédente, tout en étant aussi plus travaillé, plus profond et plus efficace.

damn !

Birth of Joy - Make Things Happen :


Nat Jenkins - Message :


Nat Jenkins - Lost and Lonely :


The Loops - Lalala :


Herbalist Crew - C'est Nous


Et un peu de musique españole :

Fito y Fitipaldis - Por la boca vive el pez :


Un groupe Mexicain pour Asinou :

Maná - Rayando el Sol :


Un groupe d'Autrichiens uniquement vocal qui n'utilise aucun instrument :
Bauchklang - Rhythm of Time :

le nouveau New Order.....

petit déterrage de vidéos que j'avais posté sur mon facebook dans le fol espoir d'influencer la sortie d'un imminent TOP20..

Bon je sais bien que ce n'est pas possible, mais faut bien que j'essaye de justifier ce qui va suivre...



Un ptit son bien calme pour se détendre avant le match...





ça y est le match est prêt à commencer, affutez vos saucisses... hein quoi ?





Après un bon match, quoi de mieux qu'un petit MacDo pour se remettre de toutes ces calories perdues...




En espérant ne pas déjà avoir posté tout ça ici... :-/
Je remercie l’étudiante suédoise de ma classe pour la dernière vidéo, ainsi que ma grand mère qui sait toujours concocter de bons petits plats, et mes parents qui m'ont appris à ne pas jouer avec la nourriture...

Ca date un peu, mais j'écoute beaucoup Connan Mockasin en ce moment (un truc que j'ai le droit d'écouer à la maison) :

Le clip super spé :



En live la classe :

Ooooh j'avais oublié ce truc ! Une amie m'avait fait découvrir le clip à sa sortie. Sur le coup, je m'étais demandé ce que c'était que ce truc, intriguée notamment par l'aspect esthétique, qu'on pourrait rapprocher de Hold Your Horses et leur superbe clip de la chanson 70 Millions (que j'avais déjà dû poster il y a un bon moment, je vais la remettre pour l'occasion, tiens), avec cette mise en scène de tout plein de monde peinturluré (et plus encore : amateurs de peinture, foncez ). Et j'ai finalement été touchée par le côté lunaire du personnage principal.

Je vais essayer de penser à écouter le titre live que tu as posté dès demain, ça m'intrigue.

On admire la qualité technique du groupe au passage, surtout en live, et encore plus sur la fin du morceau.

Il y a 6 ou 7 ans, peut-être davantage, mon fils revient d'un voyage scolaire au Alsace, et me dit "Tiens, j'ai vu un fou furieux devant la cathédrale de Strasbourg, je lui ai acheté son CD".

C'était "Domus" de Luc Arbogast :



Un gars qui n'a pas de site internet, et qui ne répond pas au numéro de téléphone inscrit sur le CD, que faire à part l'écouter en boucle ?

Et puis qui voilà-t-y pas qu'on voit débouler sur The Voice avec ses grelots, ses instruments improbables et sa voix d'une tessiture folle ?



Je ne sais pas si j'en avais parlé à l'époque dans ce sujet, mais en tout cas, ça m'a fait bien plaisir de voir le carton qu'il a fait !

http://www.tf1.fr/the-voice/news/the-voice-l-ovni-luc-arbogast-hyptnotise-les-4-coachs-7809009.html

Ouiiiii il est grandiose ce type ! Je crois que j'étais tombée dessus par hasard sur Youtube et compagnie, en faisant des recherches sur le duo Dithyrambe. Il y a eu un reportage sur lui sur une chaîne régionale il y a quelques années... Mais ça reste très confidentiel. C'est surprenant de le voir débarquer dans une émission pareille... Et ça risque de déboucher quelques oreilles.

Ton fils a eu de la chance de croiser sa route, tant il est insaisissable... J'aurais bien aimé être à sa place.

Pour la fête de Gaston & Co:

Comme quoi, chanter et danser ce genre de musique (allez Gaston, classe nous ce groupe féminin) avec des hauts talons ........ça le fait....

Tantéplus a écrit:

Il y a 6 ou 7 ans, peut-être davantage, mon fils revient d'un voyage scolaire au Alsace, et me dit "Tiens, j'ai vu un fou furieux devant la cathédrale de Strasbourg, je lui ai acheté son CD".

C'était "Domus" de Luc Arbogast :
[...]

J'adore ce gars !

J'avais vu aussi ses vidéos impressionnantes devant la cathédrale de Strasbourg, j'avais écouté ses cd sur son site, ou su deezer, je ne sais plus, et à la fin, j'ai craqué, je les avais achetés sur son site internet http://www.lucarbogast.fr
Il gagne vraiment à être connu !

Excellent Foals, mais le dernier album, bien que plus mature, se détache un peu de qu'ils faisaient avant je trouve.

A voir ça, mythique :

Top 1 des meilleurs albums empruntés ce mois-ci à la médiathèque de Foix

Voici ce classement tant attendu :

1. Michael Franks - Abandoned Garden

La critique est facile, mais l'art est difficile.
Hé, à votre avis, pourquoi j'ai choisi la critique ?

L'album du mois est intitulé Abandoned Garden et a été réalisé par un certain Michael Franks. Dès l'abord, on sent que c'est un musicien aux tendances schizophréniques : narcissique, il se prend en photo en gros plan, malgré sa petite moustache qui était déjà démodée en 1997, dépressif en manque d'estime de soi, il ne met même pas de majuscule à son nom. Pour couronner le tout, il se prend en photo avec sa guitare ("oh, que c'est original"), se référant ainsi aux plus grands moustachus guitaristes tels que Cabrel et Brassens.
La comparaison avec Cabrel va bien plus loin sur cette pochette d'album : sa tête, les couleurs choisies, ça ne rappelle pas furieusement "Sarbacane", l'un des albums les plus vendus de notre artiste national des forêts et des cailloux ?

Spoiler:

On prend donc l'album en toute confiance en attendant des chansons dans la veine de "Petite Marie" et autres "Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai".
Et là, patatra.
Il faut croire que l'analyse qui avait été faite de la pochette était totalement erronée.

Dès le début de l'album, on est accueilli par quelques notes de guitare (ça on l'attendait) puis de la flute, des cuivres. Le tout très lentement, tout en retenue. Un rythme un peu jazzy commence à s'affirmer, une percussion discrète très jazz commence (la percussion jazz, d'autres l'expliqueront mieux que moi, ça consiste à ignorer des trucs qu'on appelle tambours et n'utiliser que ceux qu'on appelle cymbales. Ou un truc du genre). Pour vos oreilles uniquement, voici ce premier morceau, intitulé "This Must Be Paradise".


Une ambiance jazz légère, un peu comme si Monsieur avait voulu donner une définition du easy listening, pour percer et devenir un incontournable des salles d'attente de cabinets dentaires.
Mais on remarque aussi rapidement ce petit côté brésilien (si si, on le remarque, même moi je l'ai remarqué !). Comme si deux jazzmen passaient une soirée tranquille sur les plages de Copa Cabana.
Au fil de l'album, on reste dans le même type de compositions, parfois plus ou moins jazz, l'album reste très homogène. On retiendra par exemple la piste 4 :

(Oui, j'écoute les cd en voiture, les pistes n'ont donc pour moi qu'un numéro.)

Voulant apprendre plus sur cet auteur, je me suis rendu sur son site :
http://www.michaelfranks.com/
Comme vous le constaterez, c'est une sorte d'antenne locale de la SPA du coin, aucun lien vers une quelconque bio ou une quelconque discographie. Bravo monsieur.
D'autres sites seront plus loquaces et nous apprendrons que cet artiste est un Californien qui a commencé dans les années 70 et a publié une petite vingtaine d'albums jusqu'à présent. Cet album est assez particulier, car il est dédié aux musiciens brésiliens qui l'ont inspiré (ah, je le savais que ça sonnait Brésil !). On terminera cette chronique en montrant cette pochette d'album qui présente un jeu de mot franco-anglais bien pourri, saurez-vous le retrouver ?




Allez, au mois prochain pour le prochain album !

(edit : bon sang, quel boulet, j'ai édité mon message du mois précédent au lieu de le citer pour récupérer la mise en forme ! Résultat, la critique de l'album Coles Corner de Richard Hawley a disparu dans les ténèbres...
Re-edit : merci le cache google, je vais rétablir ce que j'ai effacé. Ou faire encore plus de boulettes.)

Roh purée, tu m'as bien fait rire. Entre la SPA, Cabrel et le passage sur les percussions jazz, je crois que mes voisins en ont profité.

B.-A. bien inspiré a écrit:

La percussion jazz, d'autres l'expliqueront mieux que moi, ça consiste à ignorer des trucs qu'on appelle tambours et n'utiliser que ceux qu'on appelle cymbales. Ou un truc du genre.

Bon, maintenant, c'est pas le tout, ça, mais faut écouter.

duschniouf a écrit:

Roh purée, tu m'as bien fait rire. Entre la SPA, Cabrel et le passage sur les percussions jazz, je crois que mes voisins en ont profité.

B.-A. bien inspiré a écrit:

La percussion jazz, d'autres l'expliqueront mieux que moi, ça consiste à ignorer des trucs qu'on appelle tambours et n'utiliser que ceux qu'on appelle cymbales. Ou un truc du genre.

Bon, maintenant, c'est pas le tout, ça, mais faut écouter.

Si j'ai réussi à faire rire, j'ai atteint mon objectif. Je savais que mon passage sur la batterie te parlerait. Tu seras même sans doute la seule à trouver ça amusant, avec Morwenn peut-être.

La relecture, ce n'est pas mon fort, j'ai corrigé ce dont tu dois désormais effacer toute trace avant que Commo passe dans le coin.

Mmmh ? Effacer quoi ?

Bien-Aimé a écrit:

duschniouf a écrit:

Roh purée, tu m'as bien fait rire. Entre la SPA, Cabrel et le passage sur les percussions jazz, je crois que mes voisins en ont profité.

B.-A. bien inspiré a écrit:

La percussion jazz, d'autres l'expliqueront mieux que moi, ça consiste à ignorer des trucs qu'on appelle tambours et n'utiliser que ceux qu'on appelle cymbales. Ou un truc du genre.

Bon, maintenant, c'est pas le tout, ça, mais faut écouter.

Si j'ai réussi à faire rire, j'ai atteint mon objectif. Je savais que mon passage sur la batterie te parlerait. Tu seras même sans doute la seule à trouver ça amusant, avec Morwenn peut-être.

Raah, merci B-A pour ce grand moment d'hilarité. Cabrel, la spa, la musique brésilenne ( pour la voix, il a du boulot quand même)...

J'en redemande, tu n'aurais pas d'autres artistes à nous présenter ?

Génial B-A! Rhhhooo que tu m'as fait rire moi aussi. Excellent!

Moi je verrais bien un blog lesmusiquesdeBien-Aimé.com!

pas compris le jeu de mot...