Les livres qu'ils sont bien

Pendant mes vacs, j'ai lu des livres plutôt "bateau", dans le sens gros succès, mais ils m'ont bien plu...

La part de l'autre, de Schmitt... J'avais lu plusieurs Schmitt sans lire celui-là, alors que c'est son plus gros succès non ? En tout cas, j'ai vraiment bien aimé... Un peu long quand même, mais c'était très intéressant... Un autre regard... ce qu'il invente a l'air vraiment trop gros, mais qui sait ?

L'élégance du hérisson de Barbery... J'ai offert ce bouquin à ma copine pour la Saint-val, encouragé par les nombreux prix qu'il a eu et qu'il soit toujours dans les "coups de coeur" et au top, un an après sa sortie... J'imaginais un truc à l'eau de rose comme elle aimait bien (je m'étais pas trop renseigné...), ben paf, évidemment, elle a été surprise, et elle a vraiment eu du mal à arriver au bout du bouquin ^^

Elle m'a "obligé" à le lire, pour que je me rende compte Et bien j'ai adoré ! Moi qui adore les mots tordus et les phrases alambiquées (mais compréhensibles et intéressants hein, j'adore pas les notices de médicaments et les traités physiques ou philosophiques), j'ai été servi ! L'histoire est tout bête, mais le style m'a vraiment bien plus...

Eragon, de Paolini... J'ai vu le film et avait moyennement aimé... Je me suis décidé à lire le bouquin... La similitude avec le Seigneur des Anneaux est pour moi un peu trop forte... Je dirais quand même qu'il se lit plus facilement que le Seigneur des anneaux (je me rappelle qu'il avait fallu des pages et des pages pour me captiver, alors que là ça s'est installé plus vite) et bon c'est sûr que ça ne parle pas de la même chose, hein... (mais bon, ce serait intéressant de faire un comparatif ^^) J'ai tout lu et c'était quand même pas mal, ça m'a captivé...

Après, j'ai revu le film car je m'étonnais que l'histoire du livre ne me disait pas grand chose par rapport à ce que je me souvenais du film...

Quelle déception Je ne suis pourtant pas un détraqueur absolu des adaptations cinématographiques (j'ai aimé le SDA et j'ai bien aimé regarder les HP), mais là, l'adaptation est vraiment une grosse connerie, la pire que j'aie jamais vue, on retrouve à peine l'histoire de base... Pour moi, le jeune Paolini s'est fait avoir par des propositions trop alléchantes !

Je viens de commencer l'assassin royal... J'ai pas encore accroché, mais vous aviez dit qu'il fallait le temps, donc je vais persévérer

Gast a écrit:

Je viens de commencer l'assassin royal... J'ai pas encore accroché, mais vous aviez dit qu'il fallait le temps, donc je vais persévérer

Bienvenue au pays des larmes et des cernes sous les yeux

A ce point-là ?

A peu près, oui... D'ailleurs, la dernière fois que je suis allée à la médiathèque, j'ai passé 20 minutes à chercher si c'était le deuxième ou troisième recueil de La Citadelle des ombres que je devais emprunter.
Finalement, je suis repartie avec le 5ème tome des amis de Barbary Lane.

Je rebondis sur les autres que tu as cités... La Part de l'autre, je l'ai lu il y a quelques mois, et j'ai adoré. Je trouve cette étude tout à fait plausible et intéressante, dans le sens où dans l'évolution de l'individu, la génétique apporte beaucoup, mais n'est finalement pas grand-chose comparé à l'influence de l'environnement. En-dehors de cet aspect, j'aime beaucoup son écriture, il a un style fluide, agréable, parfois un peu direct.
Un autre que j'avais beaucoup aimé de lui et que je te conseille fortement : La Secte des égoïstes.

Quant à L'Elégance du hérisson, j'en ai un peu entendu parler, et une amie de ma mère (que je ne connais pour l'instant que de nom, mais avec qui j'ai pas mal de lectures communes ) a a-do-ré. Elle a trouvé ça un peu dans la veine d'Anna Gavalda, avec une écriture légère et moderne. Faudra que je le lise aussi.

Pour La Secte des Egoïstes, c'est noté En fait j'ai lu de Schmitt d'abord les moins connus j'ai l'impression Il me manque encore L'Evangile selon Pilate...

Pour l'élégance du hérisson, je m'étonne si Ensemble, c'est tout ressemble à ça dans le style Je veux dire que Ensemble, c'est tout, c'est le genre de livre que lit ma copine ou la mère de ma copine (à l'instar des Levy, Virginia C. Andrews, musso, etc.)... je ne veux pas dire que c'est du même niveau, surtout que je ne connais pas, mais je remarque que ces 2 femmes lisent toujours le même genre de livre...

Ici, le style est moderne et je le trouve léger... ma copine dirait "lourd, pompeux et intellectuel"... Le vocabulaire est recherché et à chaque page, je trouve 3-4 mots que je n'utilise jamais et dont parfois la signification m'échappe...

En tout cas, je me demande quel est le public de ce best-seller...

Je suppose que vous vous doutez que je n'aime pas du tout Schmitt (ni la personne, ni les écrits).

Je reprends ma place d'em***deur de compétition et d'éternel contradicteur de Gast.

Je n'ai pas lu La part de l'autre. Je vais essayer de le faire, histoire de venir en faire la critique ici.

Bah, tu dois pas être le seul ici, t'inquiète pas

Et puis tu peux critiquer Schmitt tant que tu veux, c'est bien moins grave que si tu critiques Lara Fabian ou Lorie ou autres de mes chouchous... Schmitt, levy ou autres sont des livres que je lis du fait que ma copine les possède, sinon, je ne suis pas fan, même s'ils m'intéressent

Mais ouf ça ne te viendrait jamais à l'idée de critiquer Lara Fabian, donc tout va bien

Lara qui ?

Tiens pour une fois, ja vais moi aussi vous conseiller un livre, mais rassurement ce n'est pas un truc litteraire, je n'ai pas encore retourner ma veste

Il s'agit du Dessous des Cartes, issu de l'emission de television du meme nom.
Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est de la vulgarisation de Geopolitique, qui traitent les cas les plus interessants dans le monde, tels que le Sahara Occidental, l'enclave de Kaliningrad ou bien encore la Transnistrie.

A ce jour, deux tomes sont parus, et je les conseille vivement a tout le monde, qu'on soit novice ou expert en geopolitique.

xavusmaximus a écrit:

Il s'agit du Dessous des Cartes, issu de l'emission de television du meme nom.
Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est de la vulgarisation de Geopolitique, qui traitent les cas les plus interessants dans le monde, tels que le Sahara Occidental, l'enclave de Kaliningrad ou bien encore la Transnistrie.

Je ne connais pas encore le livre, mais j'adore cette émission !

J'anime depuis quelques mois une chronique littéraire dans la presse quotidienne régionale.

Comme il y a peu de chance que vous disposiez de "La Dépêche du Midi", édition Comminges, je me propose de vous recopier ici mes textes hebdomadaires.

Voici donc un rattrapage express depuis décembre...

« Connaissez-vous le juge Ti ? Inspiré d'un personnage ayant réellement existé en Chine entre l'an 630 et 700 de notre ère, cet enquêteur a été ressuscité par le diplomate et sinologue néerlandais Robert Van Gulik dans les années 1950. Il en a fait le héros d'une douzaine de romans policiers et autant de nouvelles qui s'échelonnent le long de sa carrière, de ses débuts de jeune magistrat provincial jusqu'au ministère de la justice auprès de l'impératrice Wu. Le juge Ti Jen-Tsie, déjà célèbre en Chine de son vivant, est devenu l'archétype de l'esprit de déduction confucéen, sorte de Sherlock Holmes chinois. Les romans de Van Gulik respectent les règles chinoises (imbrication de plusieurs affaires, intervention du surnaturel, découpage et contenu des chapitres), mais ils nous sont plus accessibles que les textes originaux, car ayant été écrits par un occidental, plus proche de nos habitudes narratives.
Aujourd'hui, l'auteur français Frédéric Lenormand a repris le personnage et intercale ses récits entre ceux de Van Gulik, enrichissant ainsi notre découverte de la Chine, des régions montagneuses à la Cité Interdite, de la cuisine à la médecine, à une époque où elle régnait sur le monde alors que nous n'étions que des barbares !

(retrouvez les ouvrages de Van Gulik en 10x18, ou en intégrales à La Découverte, ceux de Lenormand chez Fayard ou en poche Points Policiers, rejoignez les fans sur www.lejugeti.com) »

« Connaissez-vous Rincevent ? C'est sans doute le plus mauvais Mage de toute la littérature fantastique ! Imaginé par l'écrivain anglais Terry Pratchett, il habite un monde plat, porté par quatre éléphants juchés sur une gigantesque tortue stellaire qui avance majestueusement dans le cosmos... Un monde peuplé de nains de deux mètres de haut, de super-héros octogénaires, où la mort PARLE EN MAJUSCULES, qu'il parcourt accompagné d'un bagage à pattes vorace et d'un orang-outang bibliothécaire. Un univers absurde qui ressemble parfois étrangement au nôtre...

Son seul but au fil des volumes : survivre ! Et ce n'est pas une mince affaire là où quand on est oublié des Dieux, on considère ça comme un jour de chance... Car le moindre démon, le plus petit dragon, le plus infime esprit malin semblent avoir juré sa perte. De la ville d'Ankh-Morpork, cité improbable où siège l'Université de l'Invisible, jusqu'au rebord du disque-monde où l'océan se déverse avec fracas dans - dans rien, en fait - il s'enfuit, pourchassé d'îles en continents, alternant un chance insolente et une déveine chronique, pour le plus grand amusement des lecteurs !

Annales du Disque-Monde, 32 tomes parus aux éditions Atalante et en poche chez Pocket-SF. »

« Je vais vous parler aujourd'hui d'une bande dessinée qui n'aura pas l'honneur des gros tirages, ni les palmes des festivals. Est-ce vraiment une BD, d'ailleurs ? On y chercherait vainement la moindre bulle, pas de "Crash", "Boum" ni "Banzaï"... Le titre ? "Un air de Paradis" L'auteur ? Arnaud Quéré. Le sujet ? des souvenirs d'enfance, de vacances à la ferme, de jeux. La forme ? Des images sobres et précises, à l'encre noire, commentées simplement par de courtes phrases dans un angle, comme une sorte de voix off qui plongerait au fond de sa mémoire. Le dessinateur Baudoin souligne dans sa préface : "en lisant 'Un air de Paradis', des morceaux de mon histoire sont remontés à la surface de ma conscience, comme des vagues arrivant du bout d'un horizon noyé de brume."
On pense au Pagnol de "La Gloire de mon Père", au Perec de "Je me souviens" : les yeux d'enfant miraculeusement retrouvés donnent au gros chien de garde des allures de Cerbère, au bistrot des grands-parents la richesse d'une caverne d'Ali Baba, à la vieille Juva4 la fierté d'une Rolls.
De petites gens, des scènes de campagne, des animaux : ni Megève ni Deauville, mais tout simplement le bonheur.

Aux éditions Des Ronds dans l'O.»

« Il y a des auteurs dont on croit tout connaître. Stephen King est de ceux-là : quand on a vu ou lu Carrie, Shining, la Ligne Verte, Misery ou la série de la Tour Sombre, on pense avoir fait le tour de sa production de quelques 70 titres ! Chacun peut y trouver son univers préféré, terreur, science-fiction, policier, aventure, il a touché à tous les genres. Mon préféré date de 1986 et a pour titre "ça" ("It" en VO). Dans la petite ville de Derry, de tragiques événements semblent se répéter dans le temps : meurtres d’enfants, disparitions, incendies... Soudainement, après avoir cessé pendant des années, ces événements recommencent. Mike Hanlon, le bibliothécaire, téléphone à ses amis d’enfance, leur rappelant la promesse qui les liait. A partir de là, le récit va se dédoubler, voire se démultiplier pour se dérouler sur plusieurs époques, et en suivant plusieurs personnages. Les chapitres s'alternent sans se suivre, tissant ainsi l'intrigue comme un tableau qui ne prend tout son sens qu'après le dernier coup de pinceau. Le résultat aurait pu être illisible, touffu, indigeste, mais au contraire sa maîtrise de la narration imbrique chaque détail, chaque destin jusqu'au final sans jamais nuire au rythme ni à la compréhension. Donc si vous ne lisez qu'un seul Stephen King, que ce soit "ça" !

En deux volumes chez Albin Michel ou au Livre de Poche.»

« En ce début d'année, certains d'entre vous ont peut-être fait l'acquisition d'un agenda ou d'un calendrier qui les accompagnera pendant 365 jours. Dans le même ordre d'idées, mais sans l'aspect pratique de noter ses rendez-vous, je vous invite à découvrir la collection dirigée par Olivier Föllmi qui s'est donné pour but depuis 2003 de valoriser sur 7 ans l'héritage spirituel de l'Humanité. Publiés sous le patronage de l'Unesco, ces gros volumes proposent pour chaque jour de l'année, une citation, sentence ou proverbe, prolongée en regard d'une photographie (paysage, portrait ou objet) pour le régal des yeux. Chacune des parutions prend pour thème une région du monde, ainsi sont déjà disponibles : 365 pensées de Maîtres bouddhistes, des Maîtres de l'Inde, des Sages d'Afrique, de l'Amérique Latine, ou en 2007 des Sages d'Asie.
De beaux livres à laisser traîner sur la table du salon pour y piocher de temps à autres une vision ou une pensée venus du fond des âges et des quatre horizons, illustrées par des photographes inspirés !

Offrandes, Sagesses, Origines, Révélations et Eveils : cinq volumes parus chez La Martinière.»

« Puisque nous avons la chance de pouvoir assister à la représentation par Annie Duperey d' "Oscar et la Dame Rose", penchons-nous sur ce court texte qui a bénéficié de la part de ses lecteurs d'un accueil exceptionnel qui l'a installé durablement parmi les meilleures ventes.
Il y a à l'hôpital des dames en blouse rose qui viennent de l'extérieur visiter les enfants malades. Il y a des médecins qui font ce qu'ils peuvent. Il y a des enfants qui luttent contre une maladie injuste. Il y a un petit garçon qui écrit des lettres au Bon Dieu... douze lettres qui constituent un recueil d'à peine cent pages, d'une densité effroyable, et d'une émotion poignante.
Comme Ubu-Roi, Poil de Carotte ou le Grand Meaulnes, il y a des livres qui révèlent un écrivain ; qui le transcendent ; qui le propulsent irrémédiablement dans le petit cercle de ceux qui ont écrit quelque chose qui restera ; qui donnent à leur auteur sa majuscule.
C'est donc celui-ci qui a fait d'Eric-Emmanuel Schmitt un Ecrivain, comme Annie Duperey est une Actrice...

Oscar et la Dame Rose, éditions Albin Michel »

« Mais comment sait-il tout ça ? Voilà la question que vous vous êtes certainement posée devant les performances de tel ou tel candidat des jeux télévisés. C'est la question à laquelle va devoir répondre le jeune indien Ram Mohammad Thomas, et la situation est sérieuse ! La production de « Qui veut gagner un milliard de roupies ? » le soupçonne en effet d'avoir triché pour remporter le gros lot de leur émission. Comment un serveur de 18 ans aurait-il été assez érudit pour répondre aux 13 questions ?
Commence alors le récit des diverses aventures mouvementées qui l'ont amené à connaître ces réponses, car c'est la vie qui les lui apprises, et non les livres... Des divas de Bollywood aux bidonvilles de Bombay, en passant par les touristes fortunés du Taj Mahal, Vikas Swarup nous fait découvrir dans ce livre exaltant et rafraîchissant toutes les facettes de l'Inde moderne.

Les Fabuleuses Aventures d'un Indien malchanceux qui devint milliardaire, éditions Belfond et en poche chez 10x18. »

« C'est avec un grand plaisir que nous voyons paraître un nouveau volume de la série "Le Clan des Otori" de Lian Hearn qui avait totalement révolutionné le genre du roman samouraï. La romancière australienne avait commencé par une trilogie, puis ajouté un quatrième opus. Ce cinquième et dernier tome retrace le début de l'histoire du clan : il éclaire le récit qui suit en étant à la fois le premier et l'ultime livre d'une saga désormais close sur elle-même tel un symbole taoïste.

Dans un Japon médiéval imaginaire, libéré des contraintes historiques et géographiques, nous suivons les aventures d'une famille de seigneurs, faite d'amitiés loyales et d'amour passionnées, de complots, de guerres et de vengeances. Les destinées s'accomplissent dans un monde où le fantastique et la magie ne sont pas absents. Dans la tourmente des paysans, guerriers, traîtres ou assassins, vous n'oublierez pas le noble Shigeru, le jeune Takeo ni la douce Kaede. Ces romans captivants bénéficient de plus d'une présentation raffinée d'or et de relief qui ajoute encore au plaisir de la lecture.

Le Clan des Otori, 5 tomes aux éditions Gallimard, les trois premiers en poche chez folio. »

« Bartimeus est un Djinn bien tranquille. Sa célébrité réserve ses invocations aux plus puissants sorciers, qui ne le dérangent pas pour rien. Quand il est appelé à Londres en plein XXIe siècle, il a la surprise de se retrouver en face d'un apprenti magicien, certes surdoué, mais bien trop jeune pour lui. Pourtant, quand ce Nathaniel lui ordonne d'aller voler l'Amulette de Samarcande chez le très puissant Simon lovelace, il est bien obligé de s'exécuter...

Commencent alors des péripéties qui se suivent à bride abattue, mêlant suspense et humour anglais décapant dans un univers magique brillant et original. Quand cette aventure se terminera, Bartimeus n'en aura pas pour autant fini avec le jeune Nathaniel : "Je pensais bien que tôt ou tard je me ferais à nouveau invoquer par un crétin à chapeau pointu, mais le même imbécile que la dernière fois, ça, j'étais loin de m'en douter ! " peste-t-il au début du second tome, l'Oeil du Golem. Il lui faudra attendre le troisième volume, la Porte de Ptolémée, pour voir finir la trilogie de ses démêlés avec les magiciens sous la plume d'un Jonathan Stroud inspiré.

La trilogie de Bartimeus (de 12 à 1212 ans), 3 tomes aux éditions Albin Michel (collection Wiz), les deux premiers en Livre de Poche. »

« Il est des auteurs que l'on voit naître. Tout d'abord, c'est un petit roman chez un éditeur confidentiel. Pas grand tirage, ni grand succès, mais suffisant pourtant pour que l'éditeur en risque un second... L'accueil est plutôt bon, les lecteurs du second redemandent le premier, qu'on réimprime... et dix volumes plus tard cet auteur est devenu un des piliers de la petite maison d'édition Viviane Hamy. Fred Vargas, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, a ainsi imposé par petites touches son style novateur et ses personnages improbables, du commissaire Adamsberg, toujours à fleur de peau, et de son adjoint Danglard, érudit renfrogné.

Chercheur en histoire et en archéologie au CNRS, elle se cache sous ce pseudonyme pour nous distiller des romans inclassables, où le policier le dispute au fantastique, où l'anodin sugrenu vire toujours au tragique. Mais le polar n'est pas la seule corde à son arc, elle pourra aussi vous régaler de son délicieux "petit traité de toutes vérités sur l'existence" à l'humour corrosif. Portée aujourd'hui au grand et au petit écran, elle conserve son exigeance et sa réserve et n'écrit que très peu, mais on lui pardonne : ceux qui découvrent son dernier livre ne peuvent s'empêcher de lire tous les précédents.

Et dire qu'il y en a encore qui croient que c'est un homme !

Aux éditions Viviane Hamy, et en poche chez J'ai Lu. »

(...suite...)

« Résistant encore et toujours au déferlement de la Fantasy, certains écrivains continuent à occuper le bastion de la Science-Fiction classique. Vernor Vinge est de ceux-là, et pour notre plus grand plaisir, il compose des "space-opera" de magnifique facture. Il a même réalisé la performance de remporter deux fois le célèbre Prix Hugo : en 1993 avec "Un feu sur l'abîme", puis en 2000 avec son chef-d'oeuvre "Au tréfonds du ciel".

Imaginez une étoile baptisée Marche-Arrêt, qui alterne 215 ans d'extinction pour seulement 35 ans d'activité. A la lumière de ce soleil alternatif se développe une race d'araignées intelligentes, qui perdure grâce à de longues périodes d'hibernation. Or cette civilisation vient d'inventer la radio, et ses premiers essais sont captés à travers l'espace. Ils attirent dans ces parages deux expéditions, l'une des pacifiques commerçants Qeng-Ho, l'autre des belliqueux conquérants Emergents. Les deux flottes arrivent en même temps au voisinage de la planète... L'affrontement de ces deux empires interstellaires au-dessus de la tête d'une planète qui s'ouvre à peine à l'industrie vous donnera l'impression d'avoir lu plusieurs livres en un seul !

Au tréfonds du ciel, chez Robert Laffont collection Ailleurs et Demain, et en Livre de Poche. »

« Qu'est-ce qu'un racontar ? Une anecdote tellement abracadabrantesque qu'elle passe pour un mensonge. Jorn Riel en connaît un sacré paquet, pour avoir passé seize ans dans le nord-est du Groenland, au cours des expéditions arctiques des années 1950. Cet écrivain danois au style incisif et à l'humour toujours affûté, les a réunies dans plusieurs recueils à savourer bien au chaud pendant que la neige tombe dehors.
Que peut-il bien se passer dans le grand Nord, figé sous le vent et la glace d'un éternel hiver ? Que peut-on y rencontrer à part quelques ours blancs affamés ? Quoique sous la peau d'un ours, vous trouverez peut-être Haldur ou Lodvig, armé de son fusil 89 et d'un ou deux litres de gnôle pour tenir le coup. De ces gens qui pensent que si on perd son traineau dans le blizzard, le mieux à faire est d'estimer la direction prise par les chiens et de marcher... avec pour rester vivant l'espoir fou de pouvoir raconter tout ça aux copains autour d'une chope. En enjolivant un peu les détails, bien sûr... C'est chaud, le Nord !

Les racontars arctiques, 9 volumes aux éditions Gaïa, et en poche chez 10x18. »

« Cette bande dessinée, c'est l'histoire d'un jeune photographe prometteur un peu paumé, qui tombe amoureux d'une jeune vétérinaire, ils s'installent et ont une petite fille. Le père du jeune homme meurt, le chantier naval où il avait travaillé est menacé de fermeture. Ses anciens collègues se mettent en grève, le jeune photographe essaie de se battre à leurs côtés... Avec ce chantier, c'est sa propre enfance qui sera peut-être oubliée, démolie, rasée. C'est l'histoire de vous, de moi, de tous ceux qui ont un jour dû devenir adultes et se faire leur propre place, de ceux qui l'ont perdue... des grands bonheurs et des petits malheurs de la vie.

Manu Larcenet met en images ce parcours avec sobriété, sans jamais tomber dans le larmoyant, ni le "tout blanc ou tout noir". Par les yeux du photographe nous voyons des gens en lutte pour exister ou pour ne pas disparaître, des résignés ou des fonceurs, des grands soirs et des coups de blues. Il reste que le plus rude des combats est celui qu'on livre contre soi-même chaque jour : le combat ordinaire, en somme.

Le Combat Ordinaire, 4 volumes aux éditions Dargaud. »

« (re)découvrir Agatha Christie.
On tout lu d'Agatha Christie... ou du moins les principaux... ou on les a vus au cinéma ou en téléfilms. Tout le monde les connaît. Mais en fait, à quand remonte réellement votre dernière plongée dans un polar de la reine du crime anglaise ? Etes-vous sûr d'avoir fait le tour de ses plus de 80 titres ? De ces romans d'énigme gentiment surannés où un seul meurtre suffisait pour un livre, sans que le sang éclabousse jusqu'au plafond. Les éditions du Masque ont eu la très bonne idée de les republier sous leur couverture d'origine, ces merveilleux dessins signés Jean Bernard, Stetten ou Masson, rangés depuis longtemps aux oubliettes du packaging. A l'intérieur, vous trouverez heureusement la nouvelle traduction de 1992-93, plus fidèle et moins bâclée que la première, mais dans l'habillage d'époque, qui rend curieusement toute sa cohérence à l'ouvrage.

Allez, nous sommes en été 1933, aux environs de Deauville, vous êtes allongé(e) dans un transat sur la terrasse ombragée dont la peinture blanche s'écaille un peu au vent marin, il fait à peine trop frais pour la plage, vous avez acheté ce matin le dernier Agatha Christie au bazar du port : une belle après-midi en perspective...

Rééditions sous couverture d'origine, 20 volumes poche au Masque. »

«Escadre stellaire au rapport !

Le roman de marine est une vieille tradition anglaise. Les éditions Phébus ont réédité toute l'oeuvre de C.S. Forester et son Capitaine Hornblower, Omnibus celles de Patrick O'Brian (Jack Aubrey). Le grand écran lui a aussi fait une place honorable ("Master and Commander" avec Russel Crowe). C'est un genre à part entière avec ses règles et ses vedettes. Mais si vous cherchez une version moderne et dépoussiérée de la chose, quoi de mieux que de découvrir les ouvrages de David Weber.

L'action se situe "dans très très longtemps et dans une galaxie très très lointaine", et nous conte la carrière fulgurante dans la flotte spatiale de l'Empire de Manticore d'un officier hors pair : il s'agit d'une femme, Honor Harrington, qui participera à bien des batailles et déjouera bien des complots, dépeints avec une langue riche et une verve épique par un écrivain imprégné des valeurs de Nelson et de Surcouf. L'adversaire éternel est un vague conglomérat perfide et sans scrupules d'où ne sont pas sans émaner quelques relents de guerre froide à la John Le Carré... A engloutir sous la couette par un Pâques pluvieux et gris.

Les Aventures d'Honor Harrington, 10 épais titres aux éditions Atalante, les premiers en poche chez J'ai lu. »

«Tara Duncan

On peut être une authentique Princesse, diplômée en stratégie et diplomatie, et battre le pavé devant les éditeurs avec son manuscrit sous le bras. Pendant plusieurs années, Sophie Audoin-Mamikonian a proposé sans succès le premier tome des aventures de Tara Duncan à la plupart des maisons d'édition jeunesse. Un jour, ô miracle, arrive dans le paysage éditorial un certain Harry Potter, et on se rend alors compte que 1) les jeunes peuvent lire des romans de plus de 50 pages, et 2) ils peuvent apprécier autre chose que le Club des Cinq. Cinq volumes sont parus depuis 2003 et leur succès va grandissant.

Tara Duncan est une sortcelière, celle-qui-sait-lier les sorts. Dans la première aventure, elle part à la rescousse de sa mère Selena, retenue prisonnière sur la planète magique d'Autremonde par Magister, l'homme au masque, le maître des sangraves. Elle s'y lie d'amitié avec un pégase aux ailes de 4 mètres, un jeune Voleur et un dragon distrait. L'auteur certifie n'avoir absorbé aucune substance illicite et elle joint un lexique explicatif à la fin de chaque livre.


Tara Duncan, 2 titres aux éditions du Seuil et en poche chez Pocket, 3 titres chez Flammarion. »

«François Léotard "ça va mal finir"

"J'ai voté Nicolas Sarkozy, mais je dors mal depuis" : voilà résumé en deux lignes au dos, le dernier ouvrage de François Léotard. Il est bien connu des libraires, cet homme : il n'est jamais là où on l'attend. A l'image du triste épisode du livre interdit qui le mettait en cause dans l'affaire Yann Piat, il semble toujours à contre-emploi, publiant de la littérature et de la poésie quand il était en politique, écrivant aujourd'hui un pamphlet politique alors qu'il s'en est retiré...

"Je dédie cet opuscule à Mademoiselle Cassandre, qui habite en-dessous de chez moi, dans la cour intérieure de mon passé" lit-on en début d'un chapitre. C'est ce regard sans complaisance mais sans regret porté sur son passé public, qui constitue la trame du livre, plus que la critique de la gouvernance actuelle. On chercherait en vain de l'amertume dans ce texte, on y trouvera surtout une véritable réflexion, profonde et revigorante, habillée d'une érudition sans faille. Terminé par une lettre à Sarkozy, une à de Gaulle, et voilà celui qui ne fait plus de politique qui se retrouve en tête des ventes avec un essai politique, il fallait le faire !

"ça va mal finir", aux éditions Grasset. »

«Tonino Benacquista et Nicolas Barral "Dieu n'a pas réponse à tout"

Tonino Benacquista est un touche-à-tout de génie comme la littérature en produit peu. Vous le connaissez peut-être par ses ouvrages policiers, la Maldonne des sleepings ou les Morsures de l'aube, ses romans, Saga ou Malavita, ses films, la Boîte noire ou l'Outremangeur qui révéla un Cantona inattendu, ou ses adaptations cinématographiques, Sur mes lèvres ou De battre mon coeur s'est arrêté, récompensées par des Césars. Il écrit aussi plusieurs scénarios de bandes dessinées, illustrés par les meilleurs dessinateurs, comme Berlion ou Ferrandez.
C'est Nicolas Barral qui met en images la série "Dieu n'a pas réponse à tout" dont le 2e volume vient de paraître. Dieu y est fort occupé à résoudre les problèmes quotidiens de tout un chacun, mais il se disperse un peu... Il se rend alors compte qu'il dispose des plus grands spécialistes dans chaque domaine : Mozart, Louis XIV ou... Al Capone ! Il les transforme alors en coachs de luxe pour redescendre sur Terre donner un coup de pouce ici ou là. Le résultat est jubilatoire !

"Dieu n'a pas réponse à tout" tome 1 'mais IL est bien entouré' et tome 2 'mais IL sait à qui s'adresser', aux éditions Dargaud. »

« Les enquêtes du commissaire Montalbano, d'Andrea Camilleri

La Sicile doit sa notoriété à la splendeur d'un volcan, à la majesté de ses temples et au caractère impitoyable de certains de ses habitants. A ces attraits, il faut ajouter un personnage hors du commun, le commissaire Montalbano. Sorti de l'imagination d'Andrea Camilleri, metteur en scène italien venu au roman policier vers l'âge de 60 ans, ce détective promène son désenchantement opiniâtre dans la campagne des environs d'Agrigente. Loin des poncifs éculés, il nous donne l'occasion de découvrir et de mieux comprendre une Sicile (et au-delà une Italie) réelle et quotidienne : "Les meurtres, dans mes histoires, ont toujours été un prétexte".

La traduction de ces ouvrages est un véritable casse-tête, car l'auteur y mêle italien et patois sicilien, voire même des mots incompréhensibles pour qui n'a pas grandi près d'Agrigente, dont on ne peut deviner le sens que par le contexte. Cela donne une langue à consonance exotique, même pour les Italiens, truffée de particularismes, qui ajoute au charme de l'intrigue. Nous, français, avons la chance immense que Serge Quadruppani s'y soit arraché les cheveux, pour notre plus grand plaisir !

"Les enquêtes du commissaire Montalbano", 14 titres aux éditions Fleuve Noir et en poche chez Pocket. »

« Les Chroniques des Crépusculaires de Mathieu Gaborit

Si vous pensez qu'il n'est de bonne Fantasy qu'anglo-saxonne, que rien chez nous ne vaut Hobb, Gemmell ou Feist, il est temps que vous fassiez connaissance avec Mathieu Gaborit. A moins de quarante ans, cet auteur s'est imposé comme le chef de file de la Fantasy de langue française, avec des ouvrages subtils et créatifs, qui vous emportent dans des mondes qui n'ont rien à envier à Drenai ou Krondor.

Les cités de Gaborit sont sombres et dangereuses. Mélanges de Venise, Londres ou l'Ankh-Morpork de Terry Pratchett. Les portes vers les univers démoniaques y sont toujours entr'ouvertes, et le plus rusé y trouve souvent plus retors que lui. Abyme en est l'archétype, havre cosmopolite et haut lieu de diplomatie : vous la découvrirez en suivant les aventures du farfadet Maspalio, à la recherche d'un démon échappé des Abysses. Une intrigue extrêmement bien construite, servie par une langue riche qui oscille souvent entre poésie et surréalisme.

"Les Chroniques des Crépusculaires" "Chroniques des Féals", "Cycle de l'Ombre", aux éditions Mnémos, Bragelonne et en poche chez J'ai Lu et Points. »

Hum, je vais foncer chez mon libraire moi, il y en a plusieurs qui ont l'air drôlement bien

Merci Tantéplus!

Si tu peux mettre une copie de ta chronique toutes les semaines, je regarderai avec plaisir.

Moi qui n'ai jamais d'idée pour mes lectures...

Wahou !
Merci pour tout ça, Tantéplus !

Dis-moi, j'ai une question : depuis que je suis en Allemagne, je voudrais bien acheter des livres en allemands d'auteurs allemands (en VO, quoi), mais je n'en connais aucun, si ce ne sont ceux de Thomas Mann ou Günther Grass, d'un niveau littéraire un peu trop élevé pour moi.

Un bon écrivain de fantasy allemand, tu en connais ? Voire d'un autre genre littéraire, même ? Merci.
(si les autres ont une réponse, qu'ils ne se privent pas non plus...)

Merci Tanté !

Voilà de quoi combler mes heures de trajet en train de manière intelligente !

Merci d'avoir "enfin" posté tout ça Tanté

Bien-Aimé a écrit:

Wahou !
Merci pour tout ça, Tantéplus !

Dis-moi, j'ai une question : depuis que je suis en Allemagne, je voudrais bien acheter des livres en allemands d'auteurs allemands (en VO, quoi), mais je n'en connais aucun, si ce ne sont ceux de Thomas Mann ou Günther Grass, d'un niveau littéraire un peu trop élevé pour moi.

Un bon écrivain de fantasy allemand, tu en connais ? Voire d'un autre genre littéraire, même ? Merci.
(si les autres ont une réponse, qu'ils ne se privent pas non plus...)

Je connais un très bon écrivain de SF allemand (d'ailleurs je vais sûrement le chroniquer bientôt), c'est Andreas Eschbach. Je te recommande tout particulièrement "Des milliards de tapis de cheveux" ou la trilogie "projet Mars".

Ah ben voilà, enfin un livre !
Merci beaucoup !

Je me l'achète dès que j'aurais terminé Harry Potter en allemand (je fais dans la difficulté progressive )

« Chroniques de 'La Montagne' d'Alexandre Vialatte

Dans le monde des lecteurs, ceux qui ont lu Alexandre Vialatte se considèrent comme privilégiés. Il faut en effet qu'un jour, le hasard ou la chance permettent de rencontrer cet écrivain discret, toujours éloigné des cercles littéraires, qui disait de lui-même « Je suis un écrivain notoirement méconnu. ». Son importance fut pourtant grande, lui qui découvrit et traduisit en français Franz Kafka et rendit compte des procès de Nuremberg.
Loin de l'inspiration rurale d'un Henri Pourrat, dont il fut un ami très proche, ou d'un Jean Anglade, le plus parisien des écrivains auvergnats ecrivit de 1952 à sa mort en 1971, 898 chroniques pour le journal clermontois 'La Montagne', abordant tous les sujets avec un humour et une lucidité redoutables. Par leur sens très personnel de l'absurde et leur dérision clairvoyante, elles annoncent celles de Philippe Meyer, Philippe Val ou Pierre Desproges.
On peut aujourd'hui les découvrir en intégralité dans la réédition des Bouquins Laffont (2 volumes) ou en extraits sur avialatte.free.fr. »


« Le Monde de Narnia, de C.S.Lewis.

Les prouesses techniques du cinéma d'aujourd'hui permettent aux réalisateurs de s'attaquer à l'adaptation de titres qui auraient été inimaginables il y a quelques années. C'est ainsi que l'on a pu découvrir sur grand écran en 2005 le premier volet de la série : "Le Lion, la Sorcière Blanche et l'Armoire magique" qui a propulsé sur le devant de la scène un auteur irlandais assez peu connu en France jusqu'alors : C.S.Lewis, ami intime de JRR Tolkien, avec qui il a enseigné à Oxford, et sous l'influence duquel il se convertit au christianisme. Il écrit alors de nombreux traités religieux, une série de SF "la Trilogie cosmique", et publie en 7 ans, de 1950 à 1956, les 7 tomes des "Chroniques de Narnia".
Il y décrit un monde où luttent le bien, incarné par le Dieu Aslan, et le mal sous les traits de la Sorcière Blanche, avec l'aide de quatre jeunes terriens. Au delà de références bibliques évidentes, il reste un récit épique et tendre qui emporte petits et grands. Le deuxième film à venir au mois de juin, correspond au quatrième volume de la série : Le Prince Caspian. Les spécialistes recommandent en effet de lire et d'adapter les tomes dans l'ordre de parution (2,4,5,6,3,1,7) et non dans l'ordre chronologique, de façon à mieux suivre la démarche de l'auteur.
En un volume intégral chez Gallimard jeunesse ou en poche Folio Junior. »

« Vilaine, d'Alain Grand et Gérard Moncomble.

Pas facile de diriger une troupe de saltimbanques dans la Toulouse du XIVe siècle ! la "Baronne" y recueille qui elle peut : une voleuse échappée, un bouffon ivre ou un troubadour narquois. Le public est rare et pingre, et les soldats soupçonneux... Alors quand une bande de malfrats à la Dickens vole la voleuse, tout le monde se mobilise pour la récupérer, quitte à prendre ou distribuer quelques coups au passage et à ne pas traîner ensuite dans les parages ! "Ainsi s'enfuit sur les chemins la compagnie des baladins..."
Cette bande dessinée inaugure la série "Vilaine", qui réunit Gérard Moncomble, scénariste et auteur de romans pour la jeunesse, et le dessinateur Alain Grand, au trait vif et léger, soutenu par une documentation scrupuleuse. Des personnages typés et attachants, un rythme bondissant, un décor riche et précis font que ce premier tome nous met en haleine de ses suites. Alain Grand sera présent pour dédicacer cet album au Salon BD de St-Gaudens le week-end prochain.
Vilaine tome 1 : Mont-Borgne, chez Treize-étrange (éditions Milan). »

Merci encore Tantéplus, c'est toujours un plaisir de te lire.

Tu ne fais pas de vente par correspondance? Tu as pas un site pour la présentation ou la vente en ligne?
Parce que lire tes chroniques pour commander chez dusnouffdushnok.com ça me dérange un peu.

Je n'ai pas de site personnel, mais je sous-traite sur www.libvhugo.lalibrairie.com

Ce n'est pas moi qui fais les paquets, mais je touche une ch'tite comm...

(quoiqu'il me semble que le site merdoie un peu, ce matin... )

Ok, c'est rentré dans mes favoris.

(exceptionnellement, encore une BD à l'occasion du Salon)

« Noirhomme, de Hamo et Maurel, éditions Casterman.

Quatre mètres à eux deux, le dessinateur belge Hamo et le scénariste parisien Antoine Maurel sont déjà des géants de la BD ! Ils ont été la révélation du Salon BD-Comminges 2008, le week-end dernier à St-Gaudens. Leur inspiration plonge dans les méandres fantastiques du romantisme du début du XIXe siècle, on pense aux nouvelles de Balzac, au Horla de Maupassant ou aux tourments de Nerval.
Chapeau haut-de-forme, foulard rouge et cape noire, un étrange et sombre personnage vient tourmenter des hommes en proie à leurs doutes. Un jeune journaliste qui a tout quitté pour l’amour d’une femme, un écrivaillon en quête de gloire…Les poussant vers des décisions lourdes de conséquences, les guidant vers des choix qu’ils croient faire eux-mêmes, ce “Noirhomme” semble avoir ses propres desseins… mais quels sont-ils donc ? Et qui est-il lui-même ? Peut-être le support matériel sur lequel les auteurs s'appuient pour décortiquer la psychologie des personnages dans leurs travers.

Noirhomme, 2 tomes : "Ouverture" et "Sacrifices", chez Casterman. »


« La Folie Forcalquier de Pierre Magnan.

Quand on parle de roman policier, on associe trop souvent le genre à une écriture rapide, voire bâclée, privilégiant l'effet immédiat et sans recherche de style. Pourtant s'il faut un auteur en particulier pour faire mentir cette idée reçue, c'est Pierre Magnan. Vous avez certainement fait connaissance avec Séraphin Monge, incarné à l'écran par Patrick Bruel dans "La Maison Assassinée", ou avec son commissaire Laviolette, qui a pris à la télévision les traits de Galabru, Carmet ou Lanoux.
Prix du Quai des Orfèvres en 1978 pour "Le Sang des Atrides", cet héritier de Giono campe une Provence austère et rude au long de plus de vingt romans qu'il écrit dans la salle commune de son pigeonnier, dos à la cheminée. Son don de l'image juste, sa façon de planter des décors impressionnants et des personnages atypiques, sont servis par une langue soignée et poétique, mais qui ne tombe jamais dans la préciosité ni l'emphase.
Pour le découvrir, préférez "la Folie Forcalquier", mystère du XIXe siècle, le seul polar dont je relis les paragraphes plusieurs fois pour mieux les savourer. A croire parfois que la perfection est de ce monde !

Les enquêtes du commissaire Laviolette, chez Denoël et en Folio Policier. »

Je viens de finir (laborieusement) Ensemble, c'est tout, d'Anna Gavalda...

Ma copine l'a dévoré il y a un mois et m'a obligé à le lire (je venais d'acheter les tômes 2 et suivants de l'assassin royal et j'ai dû les mettre de côté )

Tout d'abord, au lieu d'"Ensemble c'est tout", c'aurait pu être "Putain, c'est le bordel"... parce que ça synthétise le livre mais surtout parce que ce sont les 2 mots qui reviennent le plus souvent dans le bouquin

Dès les premières pages j'ai pas aimé le style (=> Ma copine adore justement le style évidemment ), autant le vocabulaire que la façon de construire ses phrases... Si je devais mettre un exemple de ce qu'on trouve généralement sur les pages de ce livre, c'est

- ...
- Ben quoi...
- Putain, c'est pas vrai
- Quoi ?
- ...
- Non ?
- Si...
- M'enfin, c'est pas croyable et Philou il en pense quoi ?
- Oh arrête avec Philou, bordel, tu saoûles...

Au-delà du style, l'histoire n'est pas inintéressante, mais pas de quoi prendre son pied non plus...

Pour son style c'est sûr que c'est original et que c'est peut-être "moderne" et je comprends que ça plaise à certains... de là à ce que ça devienne un best-seller

Enfin, j'ai ptêtr enfin trouvé un bouquin dit "de fille" que je n'aime pas... généralement, les Levy et autre Musso j'aime pas mal...

Duschniouf a écrit:

Quant à L'Elégance du hérisson, j'en ai un peu entendu parler, et une amie de ma mère (que je ne connais pour l'instant que de nom, mais avec qui j'ai pas mal de lectures communes ) a a-do-ré. Elle a trouvé ça un peu dans la veine d'Anna Gavalda, avec une écriture légère et moderne. Faudra que je le lise aussi.

Hum, s'il y a bien 2 styles de livre qui sont à opposer, c'est bien ces 2 là...

Enfin, j'ai quand même tout lu, preuve qu'il n'est pas à jeter loin de là... C'est quand même genre 600pages et même si je l'ai lu en 1 mois, je l'ai quand même lu en entier...